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  • Le Saviez-Vous ?

Le gaspi' ? Hop, on s'instruit !

Kristen Black

30 août 2021

 

C’est le grand jour : bien rouge et bien belle, une petite tomate qui mûrit grâce aux rayons du soleil depuis plusieurs semaines est enfin prête à être récoltée. Elle est cueillie puis transformée en une délicieuse sauce. Mise en bocal, elle sera déposée sur les étagères d’une épicerie en attendant qu’une famille gourmande l’achète. Quelques jours plus tard, elle leur ravira les papilles après avoir sublimé de simples macaronis. Voilà la vie idéale de notre charmante tomate. 🍅

La réalité ? Notre petite tomate et nombreuses de ses sœurs n’arriveront jamais dans nos assiettes car elles seront refusées à diverses étapes de leur voyage, pour des raisons variées. Elles compteront alors parmi les victimes du gaspillage alimentaire, un sujet brûlant dont on entend régulièrement parler dans les médias, accompagné de chiffres alarmants. 

Ensemble, reprenons les bases sur ce qu’est exactement le gaspillage alimentaire, regardons quelques chiffres clés (promis vous n’allez pas vous endormir) et voyons ensemble des solutions simples que nous pouvons adopter au quotidien pour lutter contre ce fléau et aider notre planète. 🌍

  

Le gaspillage alimentaire, qu’est ce que c’est ?

 

Le gaspillage alimentaire peut se définir par le fait de jeter des denrées alimentaires propres à la consommation. Ce gaspillage peut se faire par choix d’un acteur ou par négligence de celui-ci (péremption, décomposition des aliments…) d’après une définition de la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Attention : il ne doit pas être confondu avec le jet de déchets inévitables qui résultent de la transformation des aliments comme les os, les coquilles d'œufs ou les épluchures des légumes - bien que les épluchures puissent être valorisés grâce à des astuces qu'on vous partage sur notre page Instagram (on vous laisse allez checker en cliquant ici ou  😉 ).

 

Les acteurs à l’origine du gaspillage alimentaire sont nombreux et sont répartis tout au long de la chaîne de production alimentaire : les producteurs primaires (agriculteurs, chasseurs, pêcheurs...), l’industrie alimentaire (en charge de la transformation des aliments issus de la production primaire), les distributeurs (grossistes et détaillants), les services de restauration (hôtels, restaurants…) et enfin, les ménages, c’est à dire moi, vous, votre tante ou encore votre voisin.


Les raisons qui font qu’un produit n’arrive pas jusqu’à nous sont variées. Au niveau de la production primaire, les produits peuvent être jetés après avoir été triés car ne correspondant pas aux standards de beauté. Ils peuvent également être jetés car la quantité produite est supérieure à la demande (c’est ce qui est arrivé à de nombreux agriculteurs chargés de fournir les restaurants et qui n’ont pas pu écouler leurs stocks en raison de la situation sanitaire des derniers mois). Entre les stades de transformation et de distribution, certains produits se font recaler car leur emballage a été abîmé pendant le transport. Une marque peut aussi avoir changé sa stratégie et ne plus souhaiter commercialiser un produit selon une certaine recette, dans un certain format ou dans packaging correspondant à une période spécifique (un paquet de bonbons spécialement dessiné pour “Halloween” par exemple). Chez les distributeurs, les produits sont jetés car périmés, abîmés après avoir été manipulés trop souvent ou tout simplement invendus après une mauvaise gestion des stocks et de la quantité commandée. Enfin, au niveau des consommateurs, les restes d’assiette constituent une cause du gaspillage alimentaire. 

 

Le gaspillage alimentaire en quelques chiffres clés

 

Une étude de 2017 menée en Europe par le Parlement Européen estimait à 88 millions de tonnes la production de déchets alimentaires des pays de l’Union Européenne, soit 20 % des denrées alimentaires produites. 

En France, les résultats sont également alarmants selon l’Ademe - l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie. En 2016, 10 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été jetés, l’équivalent en poids de 1000 Tours Eiffel ! Seulement au niveau consommateur final, un français jette en moyenne 29 kg de denrées par an... 🗑

Les effets désastreux du gaspillage alimentaire sur l’économie et sur l’environnement ne sont plus à démontrer. Sur le plan économique, le coût du gaspillage en France représenterait 16 milliards d’euros par an, soit 240 euros par personne et par an. Au niveau de la pollution, l’empreinte carbone du gaspillage se chiffrerait à 15,3 millions de tonnes de CO2 soit 3% de l’ensemble des émissions carbones françaises.

 

Ça innove pour limiter le gaspi’ 💡

 

Pour agir sur cette problématique des innovations voient le jour, visant à réduire les déchets alimentaires à différentes étapes. Au niveau de la production primaire, des innovations techniques permettent de transformer les fruits, les légumes et ce qui n’est pas consommable tel quel (comme les racines par exemple), en confitures, en jus (big up à nos copains Re-Belle & Nofilter) ou en aliments pour animaux. 

Si l’on s’intéresse aux innovations sociales et organisationnelles, les banques alimentaires permettent d’éviter massivement le gaspillage. Ces dernières reçoivent et redistribuent des aliments - généralement collectés en bout de chaîne - aux plus démunis via des organisations telles que les soupes populaires.

Dans le secteur de la restauration, des innovations permettant aux clients d'adapter leur commande à leur appétit ou d’emporter les restes de leur repas chez eux, comme avec l’utilisation croissante du « doggy bag ». 🥡

Des innovations technologiques ont également rendu possible la transformation des restes d'aliments en composants inclus dans la fabrication de LED (on vous jure que c’est vrai mais si vous nous croyez pas, cliquez ici pour en savoir plus).

Enfin, la vente à prix réduit des restes de la journée via des applications mobiles comme Phenix ou Too Good To Go, permettent aux restaurants et aux enseignes de distribution de revaloriser des produits qui auraient terminé à la poubelle. 

 

 

 

Et comment réduire le gaspillage à mon échelle ?

 

Consommer vos paniers Bene Bono, c’est déjà une première étape pour aider la planète et réduire le gaspillage alimentaire ! En effet, nous nous approvisionnons directement auprès des producteurs BIO et récupérons leurs plus beaux fruits et légumes “moches” pour composer vos paniers. Toutes les semaines, notre équipe s’occupe d’appeler nos partenaires pour connaître les produits qu’ils n’ont pas réussi à vendre à la grande distribution ou aux magasins BIO spécialisés car trop petits, trop gros, difformes ou tout simplement parce qu’ils en avaient trop. 🥕


Des petites astuces peuvent également être mises en place très rapidement dans votre quotidien pour consommer de manière plus responsable et éviter de jeter :


  • Prenez du temps pour préparer vos menus de la semaine et donc mieux gérer vos stocks en achetant exactement la quantité d’aliments dont vous aurez besoin et éviter de jeter le surplus

  • Faites une liste de courses sur papier ou via des applications mobiles comme Bring! ou Listonic pour éviter de craquer faces aux promotions alléchantes des magasins

 

  • Achetez en vrac : en plus de réduire vos déchets liés aux emballages, cela vous permettra d’acheter exactement les quantités dont vous avez besoin. Nous vous recommandons notre super partenaire point relais l’Epicerie Circulaire ( ❤️ ) située dans 19ème arrondissement de Paris. 

  • Faites attention aux dates de péremption mais n’hésitez pas à acheter des produits aux Dates Limites de Consommation (DLC) proches si vous avez prévu de les cuisiner dans les jours à venir et ainsi, éviter qu’ils ne soient jetés. Gardez aussi à l’esprit qu’un produit à la Date Limite d'Utilisation Optimale (DLUO) dépassée est encore consommable plusieurs mois après, sans danger pour la santé (contrairement à la DLC qui peut entraîner des risques d’intoxication alimentaire). Comment les différencier ? C’est très simple : la DLC est indiqué par la mention “A consommer jusqu’au” alors que pour la DLUO, ce sont les termes “A consommer de préférence avant le…” qui sont écrits sur les emballages.

Enfin, si vous avez parfois des difficultés à terminer vos paniers Bene Bono et qu’il serait vraiment dommage que vos légumes finissent à la poubelle car vous n’arrivez pas à les consommer à temps, voilà une astuce pour les conserver pendant au moins un an (oui, oui, vous avez bien lu). Seule méthode qui va permettre de décupler la valeur nutritionnelle de vos aliments, la lacto-fermentation permet aussi d’avoir des aliments plus facile à digérer, stimulant vos défenses immunitaires et surtout délicieux ! On a testé pour vous et on doit dire que c'est validé !

 

 

Alors comment faire ? Et bien c’est très simple. Vous aurez besoin de 30 grammes de gros sel pour 1 litre d’eau, le moins chloré possible. 

  • Commencez par dissoudre le sel dans l’eau pour obtenir de la saumure (c’est son petit nom) et réservez. 
  • Rincez vos légumes. Si vous voulez, épluchez-les avant de les râper le plus finement possible. 
  • Mettez les légumes dans un bocal bien propre (vous pouvez l’ébouillanter quelques secondes pour enlever toutes les bactéries). Laissez 2 cm de vide en haut du bocal car la fermentation peut faire gonfler la préparation. 
  • Tassez bien votre préparation pour chasser l’air (avec le dos d’une cuillère par exemple). 
  • Recouvrez votre préparation avec la saumure : vos légumes doivent être entièrement immergés. 
  • Fermez hermétiquement votre bocal. 
  • C’est presque prêt ! Mettez votre bocal dans un récipient plus grand (une assiette creuse ou un plat à gratin par exemple) et laissez reposer une semaine, à l’abri du soleil. Ça fait des bulles ? C’est normal et c’est bon signe : la fermentation est en marche ! 
  • Au bout d’une semaine, plus de risque de débordement à l’horizon : vous pouvez sereinement ranger votre bocal sur vos étagères. 
  • Encore un peu de patience avant la dégustation : attendez un mois avant de pouvoir les consommer. Une fois ouvert, votre bocal se conservera plusieurs semaines au réfrigérateur, en laissant vos légumes faire trempette dans leur petit bain. Et aussi incroyable que ça puisse paraître, ils se conserveront au moins un an lorsqu’ils ne sont pas ouvert 

Notez que quasiment tous les légumes peuvent être lacto-fermentés : chou, courgette, concombre, carottes, brocoli, betteraves, céleri, aubergines, poivrons, tomates… Vous pouvez aussi conserver vos fruits de cette façon en mettant en bocal vos pommes, prunes, poires… 


Et côté préparation : en apéritif à la manière de pickles, en entrée ajoutés à vos salades, en plat dans un hamburger mélangé à du fromage frais… les possibilités sont infinies alors bonne dégustation ! 🥗


Amandine Siohan

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