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À quoi ressembleront nos hivers en 2050 ?

Marion Gaulin (Nouvelle Empreinte)

16 janvier 2024

“Ce fut le mois le plus chaud jamais enregistré.”

Combien de fois avons-nous entendu cela en 2023 ?

Le réchauffement climatique a un impact sur toutes les saisons : des printemps déréglés, des étés au rythme des canicules, des automnes plus doux… Et l’hiver dans tout ça ?

On remarque bien qu’il fait de moins en moins froid en hiver, on pourrait donc se demander à quoi ressembleront nos hivers en 2050 ? D’ailleurs, est-ce qu’on aura toujours des hivers ?

Avec Bene Bono, je vous invite à faire un voyage dans le futur :

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Nous sommes en 2050, l'hiver n'a pas disparu mais... il est un peu différent.

Des températures plus douces

L’hiver s’est réchauffé, on porte des manteaux moins chauds et on allume le chauffage assez tardivement.

En 2050, toutes les saisons ont vu leurs températures augmenter. Mais laissez-moi vous dire que l’hiver se réchauffe moins vite que l’été. dans un encadré pour donner l’impression que nous revenons au présent :
Selon les projections 2050 de Météo France, la température moyenne relevée en hiver sera 1,4 °C plus élevée que celle de la période 1976-2005, tandis que les moyennes estivales seront en hausse de 2,1 °C.

Capture d’écran 2024-01-16 à 14.04.51.png Anomalie de température moyenne quotidienne : écart avec la période de référence (en °C) - © DRIAS

Moins de gel

Cette hausse des températures contribue à rendre les jours de gel de plus en plus rares. On ne gratte plus les pare-brises. Je ne sais pas si vous aviez remarqué, mais en 2023 en région parisienne, le nombre de jours gel avait déjà baissé de 30% depuis 1950. Sauf dans les zones de montagne et du nord-est de la France, les périodes de gel sont toujours présentes.

Moins de neige

L’enneigement a diminué dans les massifs. Pour voir la neige, il faut monter plus haut. En effet, la moyenne montagne est la plus impactée puisque la limite pluie-neige a remonté en altitude, du fait du réchauffement. Par exemple, dans les Hautes-Pyrénées, en 2023, on enregistrait 50 cm de neige pendant 84 jours à 1800 mètres d’altitude. En 2050, nous sommes passés à 43 jours.

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Des vagues de froids toujours présentes

Alors certes, les températures sont plus douces, le nombre de jours de gel diminue ainsi que l’enneigement, mais les vagues de froid sont encore possibles. Elles sont néanmoins moins intenses et plus courtes.

Selon les projections de Météo-France et de l'Institut Pierre-Simon Laplace, certaines régions de l’est connaîtront encore 5 ou 6 jours de vagues de froid par an, tandis qu’à l’ouest, entre 1 et 3 jours.

Capture d’écran 2024-01-16 à 14.02.54.png Anomalie de température moyenne quotidienne : écart avec la période de référence (en °C) - © DRIAS

Températures plus douces, vagues de froid plus courtes, moins de gel, moins de neige… Quelles seraient les conséquences de ce changement de climat hivernal ?

  • Agriculture : un hiver moins froid peut affecter les cultures qui nécessitent une période de dormance hivernale. Les plantes peuvent germer plus tôt, ce qui pourrait affecter les cycles de croissance et donc la production agricole.
  • Stress hydrique : Moins de gel peut influencer la disponibilité de l'eau, en particulier dans les régions où la neige est une source importante de réserve d'eau pour la saison de fonte.
  • Biodiversité : des températures plus douces peuvent entraîner des changements dans les écosystèmes, affectant la faune et la flore qui dépendent des conditions hivernales pour leur cycle de vie. Certaines espèces pourraient être avantagées tandis que d'autres pourraient en souffrir, entraînant des changements dans la biodiversité.
  • Plus d’allergies : avec des hivers plus doux, les végétaux fleurissent plus tôt et le CO2 les booste. Le pollen touchera plus de monde et de plus en plus tôt. Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique, "on va passer d’un tiers de personnes allergiques en France, à la moitié de la population en 2050".

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Gare aux amalgames entre météo et climat…

Nous sommes en janvier 2050, en pleine vague de froid. Il devient de plus en plus compliqué de rester climatosceptique de nos jours et pourtant certains résistent. Les plus sceptiques attendent la vague de froid arriver pour ENFIN le dire :

“Vous me faites rire avec votre réchauffement climatique ! Chez moi, il fait -1°C !”

(Bon ça, ce ne sont pas les prédictions Météo-France, juste les nôtres !)

Plus sérieusement, dans cet article, nous nous sommes appuyés sur les projections climatiques publiées par Météo France en 2020. Ce rapport simule l'impact du dérèglement climatique selon trois scénarios :

Le scénario le plus optimiste (nom scientifique : RCP2.6)

Le monde est sobre en émission de gaz à effet de serre et nous avons mis en place des actions efficaces pour limiter le réchauffement global à 2°C.

→ La température augmente tout de même dans l'Hexagone, mais dans des proportions raisonnables et vivables.

→ La fonte des glaciers et des calottes glaciaires est relativement contenue, ce qui limite la montée du niveau de la mer.

→ Les écosystèmes ont une meilleure chance de s'adapter, et les espèces peuvent mieux survivre dans un environnement moins perturbé.

Que mettre en place à mon échelle ?

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Le scénario intermédiaire (nom scientifique : RCP4.5)

Nous avons réalisé des efforts significatifs sur les émissions de gaz à effet de serre, mais pas autant que dans le scénario précédent.

→ Dans cette trajectoire, la Terre se réchauffe un peu plus, mais on essaie de garder les choses sous contrôle.

→ La fonte des glaciers et des calottes glaciaires contribue davantage à la montée du niveau de la mer.

→ Certains écosystèmes pourraient être soumis à un stress accru, mais la biodiversité pourrait encore être préservée dans une certaine mesure.

Le scénario le plus pessimiste (nom scientifique : RCP8.5)

On parle d’un futur excluant toute politique de régulation du climat. Ce qui par conséquent ne fait qu’augmenter les émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle. Nous allons devoir nous adapter à des changements dans nos manières de vivre.

→ Les températures augmentent considérablement par rapport aux niveaux préindustriels. → La fonte des glaciers et des calottes glaciaires contribue massivement à la montée du niveau de la mer. → Les écosystèmes sont fortement perturbés, avec des risques accrus d'extinction pour de nombreuses espèces. Certains écosystèmes pourraient subir des changements irréversibles.

Tout cela repose sur des projections sérieuses. Mais prédire avec précision les conditions météorologiques à long terme est extrêmement complexe dépend de nombreux facteurs. Nous n’avons pas encore inventé la machine à voyager dans le temps (ça émettrait trop de gaz à effet de serre cette histoire encore).

Quoi qu’il en soit, le but n’est pas de plonger dans une éco-anxiété paralysante ou une fatalité déprimante, mais plutôt de mettre en avant le fait que, même si des choses vont changer, nous pouvons encore limiter le réchauffement.

On parle souvent des mauvaises nouvelles, mais certaines choses vont aussi dans le bon sens. On en a d’ailleurs fait une liste des trucs cool de 2023 sur Instagram et ça fait du bien !

Pour aller plus loin :

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